Les colocs’ solidaires Kaps permettent à des jeunes de vivre en colocation à moindre frais en s’engageant auprès des habitants des quartiers populaires. Concept innovant, les colocs’ solidaires Kaps reposent sur un principe simple : à chaque colocation correspond une ou plusieurs thématiques (écologie, art, culture, etc.) qui vont définir les actions locales de solidarité menées en équipe pour favoriser le vivre-ensemble. Désormais en plein essor, ces colocations Kaps couvrent plus de 40 villes en France et impliquent 800 jeunes en colocations organisées et animées par l’Afev.
Laure, étudiante à Bordeaux raconte son expérience en colocation solidaire à l’Afev
Le soir, Laure, 23 ans, aime regarder des films entre amis ou discuter avec ses copines. Alors sa formule de logement idéal, elle l’a trouvée avec les colocations solidaires de l’Afev. Installée dans sa 4ème année consécutive en Kaps, elle explique apprécier la compagnie d’autres jeunes, mais aussi participer à l’animation de son quartier avec eux.
Originaire du Mans, elle y a passé son bac et tenté en vain des études de médecine. Au moment de rejoindre Paris pour y commencer une double licence en sciences de l’éducation et d’éducatrice spécialisée, la question du logement se pose : où aller et comment s’organiser pour chercher un appartement dans une ville qu’on ne connaît pas ? « Il était évident que je devais m’orienter vers une colocation, je ne me voyais pas seule en appartement. Je suis bavarde, j’ai besoin de parler, c’est sans doute parce que je viens d’une famille nombreuse ! », avance-t-elle en riant. Sur Internet, elle découvre alors l’existence des colocations solidaires de l’Afev. « Avec mes études, c’était cohérent : le lien social, les relations entre jeunes, des actions solidaires, ça devait être très chouette et ça pouvait me correspondre... » Quatre ans plus tard, Laure vit toujours en coloc’ Kaps ; elle en est très heureuse. À ce jour, elle n’envisage pas d’interrompre cette formule magique, à moins de partir en Erasmus l’an prochain pour son Master 2.
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Créer du lien avec les habitants du quartier
Résumé de ces quatre années en colocation solidaire : dans son premier logement, ils étaient six à emménager dans la résidence Philippe de Girard à peine achevée, au cœur du XVIIIème arrondissement de Paris. « Un sept pièces pour six, c’était pas mal… » se souvient Laure. S’agissant des actions solidaires, les jeunes colocataires étaient chargés de créer du lien social dans une cité voisine en faisant jouer sa créativité.
« Au début, on venait avec des crêpes pour entrer en relation avec les habitants, puis assez vite, on a pris l’habitude d’intervenir chaque mois en créant un événement en extérieur sous un barnum prêté par le centre social voisin. Le but était d’intégrer les parents et les enfants à la préparation de la fête de quartier qui devait avoir lieu quelques mois plus tard. Si on voulait toucher les enfants, on a vite compris que c’était d’abord aux parents qu’il fallait s’adresser ! » Pour préparer les événements, le groupe repérait toutes les bonnes volontés et les talents dans la cité, comme ce danseur sur les toits qui proposait d’intervenir durant le spectacle…
Peu à peu, les liens se sont tissés entre les colocataires et les adultes, parents pour la plupart. In fine, Laure et ses colocs’ ont créé un ciné-débat, une grande chasse à l’œuf, une après-midi sportive et une fête de fin d’année. « C’est la chasse à l’œuf et la fête de fin d’année qui ont le mieux marché, raconte Laure. Forcément, c’est ludique et ça occupe bien les enfants, ce que les parents apprécient. »
Ensemble, ils se sont également consacrés à la résidence des Petites sœurs des Pauvres : Laure était particulièrement attachée à ce projet sur lequel elle est restée deux ans. « On intervenait une fois par semaine auprès de personnes en réinsertion sociale. On goûtait avec elles, on discutait et on faisait des jeux de société. Sur place, il y avait ceux qui étaient à fond sur le tarot et le rami ; ils étaient heureux de nous voir. En fait, ils nous attendaient… » L’équipe avait une bonne relation avec la directrice de la résidence - avec laquelle Laure est toujours en lien, du reste - et le moniteur éducateur. « On nous proposait de partir en vacances avec le groupe ; une de nos colocataires les accompagnait régulièrement au restaurant solidaire. »
Puis la Covid-19 est arrivée et les choses se sont ralenties. Même si, précise Laure, durant le premier confinement, les visites étaient autorisées : « C’était mon meilleur moment de la semaine », affirme la jeune femme aujourd’hui, qui avoue avoir eu un pincement au cœur au moment de s’en aller.
« Au début, on venait avec des crêpes pour entrer en relation avec les habitants, puis assez vite, on a pris l’habitude d’intervenir chaque mois en créant un événement en extérieur sous un barnum prêté par le centre social voisin. Le but était d’intégrer les parents et les enfants à la préparation de la fête de quartier qui devait avoir lieu quelques mois plus tard. Si on voulait toucher les enfants, on a vite compris que c’était d’abord aux parents qu’il fallait s’adresser ! » Pour préparer les événements, le groupe repérait toutes les bonnes volontés et les talents dans la cité, comme ce danseur sur les toits qui proposait d’intervenir durant le spectacle…
Peu à peu, les liens se sont tissés entre les colocataires et les adultes, parents pour la plupart. In fine, Laure et ses colocs’ ont créé un ciné-débat, une grande chasse à l’œuf, une après-midi sportive et une fête de fin d’année. « C’est la chasse à l’œuf et la fête de fin d’année qui ont le mieux marché, raconte Laure. Forcément, c’est ludique et ça occupe bien les enfants, ce que les parents apprécient. »
Ensemble, ils se sont également consacrés à la résidence des Petites sœurs des Pauvres : Laure était particulièrement attachée à ce projet sur lequel elle est restée deux ans. « On intervenait une fois par semaine auprès de personnes en réinsertion sociale. On goûtait avec elles, on discutait et on faisait des jeux de société. Sur place, il y avait ceux qui étaient à fond sur le tarot et le rami ; ils étaient heureux de nous voir. En fait, ils nous attendaient… » L’équipe avait une bonne relation avec la directrice de la résidence - avec laquelle Laure est toujours en lien, du reste - et le moniteur éducateur. « On nous proposait de partir en vacances avec le groupe ; une de nos colocataires les accompagnait régulièrement au restaurant solidaire. »
Puis la Covid-19 est arrivée et les choses se sont ralenties. Même si, précise Laure, durant le premier confinement, les visites étaient autorisées : « C’était mon meilleur moment de la semaine », affirme la jeune femme aujourd’hui, qui avoue avoir eu un pincement au cœur au moment de s’en aller.
Des colocations solidaires pour jeunes et étudiants, partout en France
Car ayant validé sa licence, voilà Laure acceptée dans le Master qu’elle vise mais alors il faut partir à Bordeaux… Qu’à cela ne tienne, elle est décidée à rester en coloc’ Kaps et intègre une colocation à Pessac dans un QPV (quartier prioritaire de ville), en proche banlieue de Bordeaux.
Ici, les actions sont très différentes de sa précédente colocation parisienne : ils sont environ onze étudiant.es répartis sur trois colocations, qui interviennent tous les samedis, chacun faisant ce qu’il sait offrir : une colocataire donne des cours de yoga, une autre des cours de chorale ; ce sont essentiellement des femmes qui viennent s’y ressourcer… « Je trouve que c’est chouette d’avoir des activités spécifiquement dédiées aux femmes, insiste Laure. Elles ont du mal à sortir de chez elles : ce n'est pas évident de concilier maison, enfants et activité professionnelle. Ça leur fait du bien de faire quelque chose pour elles-mêmes. »
Pour sa part, Laure propose des après-midis de jeux de société puisqu’elle adore ça ! Récemment, les kapseuses et kapseurs ont organisé un carnaval pour lequel l’équipe et les habitants du quartier ont fabriqué des dizaines de masques. Ils ont aussi monté des matchs de basket et des ateliers de peinture. De manière générale, ce sont surtout les enfants qui se rendent aux ateliers, les parents en profitent pour souffler.
La vie en colocation
Laure n’est pas loin de terminer son Master 1. Elle demande à partir en Erasmus pour son M2, mais si son dossier est refusé, elle sait déjà qu’elle restera en Kaps à Bordeaux, dans la même colocation. De fait, Laure raconte qu’en ayant une vie engagée et intéressante, elle a aussi le plaisir de vivre avec ses copains : « On partage énormément : des repas, des discussions, des sorties… Je suis évidemment restée en contact avec des amies qui sont d’anciennes colocataires : l’une est en Allemagne, l’autre à Hong Kong, mais dès qu’elles passent en France, évidemment, on s’arrange pour se voir ! On a beau être différentes, notre colocation et les actions que nous menons ensemble créent des liens très forts. J’ai passé beaucoup de soirées à regarder des films et à discuter, ou à danser dans le salon. C’est génial… »
Habiter en coloc’ Kaps, c’est vivre une expérience enrichissante et citoyenne qui donne envie - et qu’on a envie de partager autour de soi ! La preuve : le frère de Laure vit désormais lui-même dans une colocation Kaps à Lyon depuis deux ans. Si elle devait persuader une étudiante ou un étudiant de vivre l’expérience, la jeune femme lui parlerait, en plus des liens amicaux, des actions de solidarité, de l’accompagnement des jeunes, du loyer moins cher et de la facilité qui consiste à arriver directement dans un endroit bien et très sympa. « Nos parents apprécient le dispositif, au point que ma mère en parle à des amis pour leur enfant… »
Laure mesure à quel point les Kaps et les actions solidaires ont pu la faire grandir : « Au plan personnel, je pense que cette expérience m'a permis de sortir de ma zone de confort, car il a fallu aller à la rencontre des habitant.es et acteurs de quartiers - et il n'est pas toujours évident d'aborder autrui. Cette expérience m’enrichit aussi sur le plan professionnel : en matière de connaissance du terrain, j’ai pu identifier de nombreux acteurs intervenant sur les territoires ; j'ai beaucoup appris au travers du public auprès duquel je suis intervenue et auprès duquel j'interviens encore à l'heure actuelle. Ce sont des personnes qui ont un vécu différent du mien et, forcément, on apprend toujours de quelqu'un d'autre. »
Alors, si vous aussi, vous cherchez une colocation et que vous souhaitez faire des rencontres enrichissantes, vous pouvez candidater dans l’une des colocations solidaires de l’Afev !
Comme Laure, rejoins une colocation solidaire !
A Bordeaux comme dans 40 autres villes, nous proposons à des étudiants ou jeunes de moins de 30 ans de vivre en coloc’ et de s’engager pour leur quartier !
FAQ : KAPS
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Le terme Kaps, signifie "Kolocations à Projets Solidaires" - qu'on a écrit avec un K pour faire référence au projet belge des "Kots à Projets", dont est inspiré ce programme.
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