À l’Afev nous sommes convaincus que lutter contre les inégalités éducatives exige d’agir dès les premières années du parcours scolaire. Les recherches montrent que ces inégalités s’installent très tôt : à quatre ans, un enfant issu d’un milieu défavorisé a entendu 30 millions de mots de moins qu’un enfant de famille aisée (source : Terra Nova, 2022). Ce fossé linguistique précoce a des conséquences durables sur l’apprentissage, la confiance en soi et la réussite scolaire.
C’est pourquoi nos programmes de mentorat interviennent dès l’école primaire, voire en grande section de maternelle, pour accompagner les enfants au plus tôt, notamment autour de la lecture, du langage et de l’éveil culturel. En complément de l’action des enseignants, nos mentors – étudiants engagés – apportent une présence régulière, bienveillante et individualisée.
Mais ce soutien ne s’arrête pas à l’élève. Le mentorat tisse un lien précieux entre l’école, l’enfant et sa famille. Dans de nombreux cas, les étudiants deviennent des médiateurs entre les parents et l’école, facilitant les échanges, rassurant les familles et renforçant leur implication dans le parcours éducatif de leur enfant. Pour des parents peu francophones ou peu familiers avec le système scolaire, ce lien est souvent la clé d’une confiance nouvelle et d’un dialogue apaisé avec l’institution.
En intervenant très tôt, avant que les écarts ne se creusent, l’Afev agit concrètement pour restaurer la confiance, et ouvrir le champ des possibles à tous les enfants.