S'engager comme volontaire dans une mission de Service Civique avec l'Afev, c'est le moyen idéal d’optimiser une année de césure ou de réflexion en construisant ton projet professionnel.
Le principe ? Mener des actions solidaires en contribuant à développer le lien humain et l’accès à l’éducation. Le tout, en acquérant de nouvelles compétences et une indemnisation d’environ 580 euros par mois. Être volontaire en Service Civique, c’est participer à des initiatives réalisées en équipe ; être accompagné par un tuteur qui aide à mener à bien sa mission et à concevoir son projet personnel. Pour candidater au Service Civique, deux conditions : être âgé de 16 à 25 ans - et jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap - et disponible 24 à 26h par semaine pour une durée comprise entre 6 et 9 mois.
Parfois, dans la vie, c’est quand on ne cherche pas qu’on trouve. Ou bien c’est quand on se lance dans une action qui n’était pas prévue qu’on trouve finalement sa voie. C’est ce qui est arrivé à Yoann, 22 ans, quand il s’est engagé comme Volontaire en Service Civique avec l’Afev.
Originaire de Vendée, diplômé d’une licence de psychologie à Nantes, il se voit refuser le Master qu’il avait demandé. Désorienté, plongé dans une profonde remise en question et à la recherche d’un nouveau projet, lui qui aime l’animation et qui est titulaire d’un BAFA ne sait plus comment rebondir. Jusqu’au jour où un copain, recalé lui aussi en Master, lui parle de l’Afev et des missions de Service Civique que propose l’association. Yoann candidate en octobre 2021 sur deux programmes. « Le jour même, je suis appelé et Adeline, la référente de l’Afev Nantes, me fait une proposition pour une autre action de Service Civique. « L’entretien s’est déroulé très facilement, témoigne Yoann, on m’a tout de suite mis en confiance. Et on m’a donné une réponse positive dans la foulée ! » Tout s’est donc fait en quelques jours, et c’est comme ça que Yoann a pris un nouveau départ.
Être volontaire à l’Afev, c’est travailler en équipe et apprendre sur soi
Engagé comme Volontaire dans une mission de Service Civique dédiée au programme Démo’Campus, voilà Yoann embarqué en équipe dans des animations d’ateliers au sein de collèges et lycées des quartiers populaires et ruraux de Nantes. L’objectif, aider les jeunes à s’orienter et pour cela, à mieux se connaître. La mission Démo’Campus, passée de deux à six volontaires en quelques mois, est pilotée par une référente de l’Afev.
Une journée type de Yoann : matinée en établissement scolaire pour animer en équipe un atelier de deux heures puis débriefer avec le responsable de l’établissement, retour à l’association et déjeuner entre volontaires et bénévoles de l’Afev. L’après-midi, intervention dans un autre établissement ou bien préparation de la programmation des ateliers à venir et rédaction des comptes-rendus à destination des établissements.
Les Volontaires effectuent 26 heures hebdomadaires, avec un jour libéré par semaine. Cette journée-là, Yoann la met à profit pour ses propres projets, notamment la recherche de stages. Quand il raconte ses journées, il a le sourire : « Tout se passe dans une bonne entente générale. On n’est jamais seul en intervention et le temps du déjeuner est un bon moment qui nous permet de faire des rencontres dans un esprit cool et associatif. Ce qui me plaît particulièrement, ce sont les interventions dans les établissements : c’est toujours un temps d’échange assez dense, jamais scolaire. Le fait que nous sommes jeunes - on a tous moins de vingt-cinq ans - facilite le contact. Avec nous, il n’y a pas de barrière... Les élèves sont curieux et dynamiques et globalement, je trouve qu’ils ont plutôt confiance en leur avenir ! »
De fait, Yoann aime être au contact des jeunes. Et si cette expérience lui a appris quelque chose sur lui-même, c’est qu’il souhaite dédier sa vie professionnelle à ce cadre : désormais, ce n’est plus un Master en psychologie cognitive qu’il veut obtenir, mais un Master en psychologie sociale.
Déconstruire l’autocensure chez les jeunes
Les thématiques, l’orientation scolaire, la connaissance de soi, la mobilité, l’expérience étudiante... Dans les établissements, le but n’est pas d’organiser des séances d’orientation scolaire ou professionnelle, mais plutôt, par le jeu, de donner aux jeunes toutes les infos utiles pour choisir leur avenir. « Par exemple, explique Yoann, quand on mène un atelier « Connaissance de soi », on ne va pas évoquer un secteur précis, on va plutôt amener chaque élève à identifier ses qualités propres mais aussi les valeurs qui se révèlent importantes pour lui. »
Sur un carnet, chacun note ses choix d'héroïne ou de héros, que ce soient des personnages fictifs ou réels. Ensuite, toutes les réponses sont mises en commun et celles et ceux qui le souhaitent expliquent leur choix. Le constat que fait Yoann ? « On voit bien combien les profils des jeunes sont différents, mais quand on leur fait commenter des images d’universités ou qu’on leur demande à quoi ressemble un campus, on constate que tous en ont une idée très luxueuse, très américaine. C’est là qu’on intervient pour déconstruire leurs représentations et surtout les préjugés. »
Car les représentations et les préjugés sont des obstacles pour ces jeunes qui se cherchent alors que l’heure des choix d’orientation n’est pas loin. Souvent, ces images sont issues de séries américaines, de films… « On peut constater que le terme « universitaire » évoque une idée de prestige. Il renvoie aussi à une esthétique dans les esprits des élèves qui ont une vision très ordonnée, très propre et intimidante des universités », relate Yoann.
L’objectif des Volontaires en Service Civique engagés dans Démo’Campus : travailler sur les freins que les jeunes ou leurs familles peuvent s’imposer. Pour Yoann, à mi-parcours de son expérience d’animation d’ateliers, « l’autocensure n’est pas de l’ordre du concret, mais on se rend bien compte que les représentations des élèves montrent un univers qui n’est pas le leur. On est là pour les aider à découvrir ce qu’est l’université dans sa réalité : on organise des visites guidées sur les sites, en lien avec des responsables de l’établissement. Ils ont l’impression que c’est immense, mais là aussi on leur explique qu’ils seront amenés à ne fréquenter que le bâtiment qui concerne leur discipline. » Certains élèves savent déjà très bien où ils veulent aller. Mais qu’il vienne d’un quartier populaire ou plus favorisé, Yoann estime qu’un jeune reste un jeune avec les doutes qui l’occupent : « Le stress est souvent d’ordre social, mais il provient des représentations que se font les élèves, collégiens et lycéens, de l’université. » Un monde intimidant et inconnu.
Quand on demande à Yoann ce que signifie l’engagement, il explique que sa mission de Service Civique lui a permis de se former et de se cultiver à travers des formations, des témoignages, des exercices, de la littérature scientifique sur les quartiers populaires et ruraux, leurs histoires et leurs inégalités, sur les personnes en situation irrégulière et sur la discrimination. Il ajoute : « Dans un second temps, mon engagement m’a donné le sentiment d’être utile… Il permet d’apporter un plus, quelque chose de positif à sa propre échelle. S’engager revient à être convaincu de ce que l’on fait, et c’est mon cas ! »
Comme quoi, quand on aide les autres à s’orienter, il arrive que l’on trouve ce qu’au fond, on cherchait sans le savoir… C’est bien ce qui est arrivé à Yoann à travers son expérience de Service Civique !
Comme Yoann, lance-toi dans le Service Civique !
A Nantes comme dans plus de cinquante autres villes, nous recherchons et mobilisons des volontaires en Service Civique pour agir contre les inégalités éducatives !
FAQ : Service Civique & en Résidences
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Pour être volontaire, vous devez avoir entre 16 et 25 ans (30 ans pour les personnes en situation de handicap) et posséder la nationalité française ou être celle d'un Etat membre de l'EEE. Pour les jeunes étrangers possibles selon certaines conditions administratives. Pas de formation, de compétences particulières, d'expériences professionnelles ou bénévoles obligatoires. Les savoirs-êtres et la motivation sont demandés.
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- Solidarité : Favoriser la participation citoyenne (Apprentis Solidaires)
- Solidarité : Promotion de l'engagement
- Solidarité : Accompagnement à l'animation et à la valorisation du projet KAPS
- Education pour tous : Agir contre les inégalités auprès d'enfants et de jeunes de quartiers populaires
- Education pour tous : Volontaire en Résidence
- Education pour tous : Démo Campus
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Oui si vous êtes disponible minimum 24 heures par semaine. Nos missions sont réalisées en journée / semaine
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Oui à partir de 16 ans. Ce sont vos parents ou votre représentant légal qui signeront votre contrat de Service civique.
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Dans les bureaux de l'Afev, les écoles, les collèges, les lycées pro, les bibliothèques, les Tiers lieux, les universtiés...
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Oui possible de cumuler emploi et Service civique.
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Nos volontaires en résidence sont formés et accompagnés par des professionnels de l'Afev, qui sont leurs tuteurs et assurent l'accompagnement et le suivi des missions ainsi que l'accompagnement au projet d'avenir des volontaires. Dans leur établissement de résidence, les volontaires ont un référent qui les accompagne au quotidien et est en lien avec leur tuteur de l'Afev.
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VER ça veut dire "Volontaires en résidence" : c'est un programme de l'Afev qui propose à des jeunes de s'engager comme volontaires en Service Civique à l'Afev et d'intervenir plusieurs heures par semaine dans un établissement scolaire ou bibliothèque. Le nom fait référence aux artistes en résidence, qui sont accueillis dans un lieu pour créer quelque chose en s'adaptant à ce lieu : c'est aussi ce que font nos volontaires en résidence !
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Nos volontaires peuvent être en résidence dans des écoles maternelles et élémentaires, dans des collèges, dans des lycées professionnels, généraux et technologiques, ou encore dans des bibliothèques.
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Les missions des volontaires en résidence sont très variées :
- dans les écoles maternelles et élémentaires, les volontaires peuvent animer la BCD, proposer des ateliers sur temps scolaire ou périscolaire autour de la lecture, du langage, de la motricité, de la création artistique...
- dans les collèges et lycées, les volontaires peuvent accompagner les élèves dans leur travail scolaire, intervienir dans des classes spécialisées, animer le foyer et la pause méridienne, accompagner les élèves élus, proposer des ateliers et projets thématiques, accompagner les élèves sur leur orientation...
- dans les bibliothèques, les volontaires construisent et animent des ateliers auprès de différents publics (scolaires, usagers adultes...) en utilisant les ressources de la bibliothèque, qui peuvent porter sur la littérature jeunesse ou l'éducation aux médias et à l'information
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Les volontaires sont généralement en résidence entre 8 et 20 heures par semaine : ce nombre d'heures est convenu par chaque pôle de l'Afev et l'établissement de résidence.
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Tous les volontaires en résidence sont formés, avant leur entrée dans les établissements et tout au long de leur mission. Les formations que suivent tous les volontaires en Service Civique sont le PSC1 et la formation civique et citoyenne. Les autres missions varient selon les pôles de l'Afev et les missions des volontaires : elles peuvent porter sur la gestion de groupes, l'animation d'ateliers, le montage de projets, l'organisation d'un établissement scolaire... Mais aussi des thématiques telles que l'égalité femmes-hommes, les discriminations, la lecture jeunesse...
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