Un jeune sur 10 est en forte difficulté avec les compétences de base

Mobilisons-nous pour donner aux jeunes en difficulté, sur tous les territoires, toute leur place, pour leur  offrir les moyens de reprendre le contrôle grâce aux compétences de base : lire, écrire, compter, utiliser  les outils numériques. 

Les difficultés de maîtrise des compétences de base (lire, écrire, compter, cliquer) concernent aussi les  jeunes. Les données publiées en 20241 sur le sujet montrent que 11 % des jeunes de 18 à 29 ans sont en  forte difficulté avec les compétences de base. 

Ces 937 000 jeunes se trouvent entravés au quotidien, limités dans leur insertion sociale, professionnelle  et dans la vie de la cité, freinés dans leur évolution. Il est impératif de pouvoir les identifier, de savoir où  ils vivent, de connaître leur situation face à l’emploi, … pour construire des réponses adaptées à leurs  besoins. Il est tout aussi indispensable de leur faire savoir que leurs difficultés ne sont pas insolubles,  qu’ils ne devront pas « faire avec » toute leur vie et que des solutions existent. Ils pensent encore trop  souvent que leur situation est définitive. Ils hésitent à en parler, à se lancer dans une formation. 

Pour la 12ème édition des Journées Nationales d’Action contre l’Illettrisme, en septembre 2025, la focale  est donc portée sur les moins de 30 ans. Le mot d’ordre de la campagne « Apprendre, c’est reprendre le  contrôle », tend à libérer la parole, à donner à ces jeunes toute leur place, à écouter leurs besoins, à  valoriser leurs parcours et surtout, à leur offrir les moyens de reprendre le contrôle sur leur parcours par  la maîtrise des compétences de base : lire, écrire, compter, utiliser les outils numériques. 

Pour mieux comprendre la réalité de ces jeunes et outiller l’action, l’Observatoire de l’illettrisme et de  l’illectronisme de l’ANLCI réalise un focus sur les moins de 30 ans dans un de ses Dossiers, intitulé : « 1  jeune sur 10 est en forte difficulté avec les compétences de base », publié le 4 septembre. 

En croisant les données disponibles, en donnant à voir des solutions et des réussites à l’occasion des  JNAI, l’ANLCI permet aux décideurs, aux acteurs de terrain, aux partenaires de mieux cibler leurs actions  et de renforcer leur impact. 

Côté territoires, en écho au thème de la Journée du Refus de l’Echec Scolaire 2025 « Jeunesses  populaires rurales et urbaines : même combat face aux inégalités éducatives ? », que nous apprennent  ces Dossiers de l’Observatoire de l’illettrisme 2025 ?  

Les Dossiers confirment l’existence d’inégalités territoriales. Si tous les territoires sont concernés, les  jeunes vivant en Quartiers Politique de la Ville (QPV) sont 2 fois plus touchés par de fortes difficultés et  ceux vivant dans les DROM, 2,3 fois plus. 

Certains départements sont également plus concernés (essentiellement ceux du nord de la France), les  départements du sud et de l’ouest (à certaines exceptions telles que l’Ariège, les Pyrénées-Orientales,  l’Aude ou le Vaucluse) étant plus préservés (résultats des tests de lecture réalisés en 2023 dans le cadre  des Journées Défense Citoyenneté). 

Les réponses proposées doivent être adaptées aux réalités des territoires dans lesquels vivent les jeunes  en grande difficulté avec les compétences de base. La question de la mobilité est ainsi centrale en milieu  rural comme l’illustre le témoignage d’un jeune homme scolarisé à l’école de la 2ème chance de Château 

Chinon que nous a dit : « rater le permis m’a coûté ma vie », cet échec le privant de nombreuses  perspectives. 

L’ANLCI est particulièrement vigilante à ces inégalités. Elle a d’ailleurs fait, dans ses orientations  stratégiques 2025-2030, des personnes résidant en QPV, dans les DROM et en zone rurale, une priorité.  Pour agir de manière efficiente, il est indispensable de renforcer et partager la connaissance des réalités  territoriales. 

Les jeunes ont de l’énergie, des projets. Ils sont en mouvement, en transition vers l’emploi, l’autonomie,  la construction d’une vie adulte. Ils ont besoin d’un accompagnement adapté, à la hauteur de leur  potentiel. En leur donnant les clés pour agir, nous construisons une société plus inclusive, plus juste, plus  confiante en l’avenir. Investir dans les compétences de base des jeunes, c’est investir dans notre avenir  commun. 

1 Source : Insee-ANLCI, enquête sur la Formation tout au long de la vie (FLV) 2022-2023, module « compétences »

 

En savoir plus sur ces données

voir les Dossiers de l’Observatoire de l’illettrisme et de l’illectronisme  de l’ANLCI, publiés le 4 septembre 2025

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