Contribution de l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) à la Journée du refus de l’échec scolaire 2019
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Pour l’UNAF tout d’abord, les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, et donc les premiers « accompagnateurs » de l’enfant. Ils peuvent s’intéresser à ce que fait l’enfant à l’école, quel que soit son âge et quelles que soient leurs propres compétences. Les écouter, et les encourager constituent déjà un premier accompagnement.
Mais à un moment donné, l’enfant, l’adolescent peut avoir besoin d’une aide plus concrète et précise, que ses parents ne peuvent lui apporter. L’accompagnement scolaire par une structure extérieure à l’école et à la famille désigne à la fois l’aide aux devoirs et des apports culturels nécessaires à la réussite scolaire. Ils contribuent à l’épanouissement scolaire de l’enfant autant qu’à sa réussite.
Pour l’UNAF, les UDAF (Union Départementale des Associations Familiales) et les associations familiales, impliquées dans l’accompagnement scolaire depuis la généralisation de l’entrée au collège dans les années 60, un des principes fondamentaux est d’associer les parents à l’accompagnement scolaire. Il ne s’agit pas pour les parents de tout déléguer aux structures extérieures accompagnantes, mais de conserver leur place de parent dans l’accompagnement à la scolarité.
Le mouvement familial est par ailleurs souvent impliqué davantage dans des actions collectives afin de mobiliser les enfants et leurs familles dans un projet plus global que l’aide aux devoirs : sorties culturelles, projets sur les thématiques éducatives d’actualité comme la nutrition, le numérique, le sommeil… Les associations ne souhaitent pas faire « l’école après l’école » mais elles constatent cependant que plus on monte en âge, plus l’aspect projet s’efface devant un soutien scolaire pur et dur. Les parents sont aussi plus difficiles à associer.
Ou touche ici à une certaine ambiguïté des institutions, notamment l’Ecole, vis-à-vis de l’accompagnement scolaire qui ne devrait pas se rapprocher « trop » du scolaire. Mais comme le souligne le sociologue Jean-Paul PAYET, chercheur à l'Université Lumière Lyon 2, « ll se passe quelque chose dans l'accompagnement scolaire qui ne peut être réduit à ce que devrait faire l'école et qu'elle ne fait pas. L'accompagnement scolaire instaure un cadre qui a des propriétés spécifiques : l’absence de sanction, la citoyenneté du lieu, l’humanité, la réciprocité … ». Et« ne pas répondre à cette demande d'aide aux devoirs, c'est ne pas considérer l'expérience scolaire des enfants, ne pas prendre en compte l'humiliation de l'échec. »[1]
L’accompagnement scolaire est enfin un bon moyen de renforcement des liens : liens dans la famille avec une relation plus apaisée entre enfants et parents, liens entre familles, liens avec les partenaires de l’éducation que sont les écoles, les centres de loisirs… Il trouve sa place, dans le mouvement familial, parmi d’autres actions d’étayage éducatif des familles, auprès des enfants et des parents, comme le parrainage de proximité, le soutien à la parentalité, l’animation des « espaces parents » dans les écoles ….
[1]http://www.inrp.fr/primaire/accueil.htm
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