« Une formidable richesse pour les acteurs de l'éducation comme pour les élèves. »

Dans le cadre de la 8ème Journée du refus de l’échec scolaire du 23 septembre 2015, sur « les alliances éducatives », le Lab’ interroge Sophie Deforge, principale adjointe du collège des Douits à Caen cette année, principale par intérim depuis un an, pour comprendre pourquoi ils ont décidé de faire appel à des "volontaires en résidence" de l'Afev.  

Votre établissement accueille des « volontaires en résidence », pourquoi avoir mis en place cet accompagnement dans votre école ?

Le collège des Douits est un établissement qui accueille plus de 800 élèves, ce qui en fait l'un des plus importants lieux de la mixité sociale de la Basse-Normandie. Coexistent dans nos murs des élèves aux histoires individuelles aussi riches que différentes, et aux compétences scolaires très fortement diversifiées. Initié en 2014, le partenariat avec l'AFEV autour de nos élèves qui seraient potentiellement en situation de décrochage scolaire avait pour principaux objectifs de le contrer en développant estime de soi, conscience de ses capacités, compétences à se projeter dans un parcours individualisé de réussite et accroissement de la mobilité. Il était nécessaire de travailler sur les représentations des élèves, parfois limitées ou pessimistes concernant leur avenir.

Quelles relations entretient l’équipe éducative avec ces jeunes engagés tout au long de l’année ?

Les volontaires civiques se sont présentés aux professeurs principaux des classes de troisième et à leurs classes, puis ont animé de nombreux ateliers ainsi qu'une sortie à Caen pour découvrir deux lycées, une MJC, ainsi qu'un internat. Ils ont organisé des échanges entre pairs (témoignages de lycéens en direction des collégiens). Ils ont pris l'habitude de communiquer la liste des participants volontaires qui se rendaient aux ateliers, ce qui a permis aux professeurs principaux d'accompagner le projet d'orientation de ces élèves.

Quels résultats avez-vous pu en constater du côté des élèves, des familles et des professeurs ? Et en quoi cela encourage-t-il à élargir les « alliances éducatives » ?

Les ateliers ont été des lieux d'expression citoyenne, contribuant au développement de l'autonomie des élèves de troisième. La visite d'établissements a levé un certain nombre d'appréhensions concernant la mobilité, et des élèves ont pu appréhender une orientation en lycée professionnel ou technologique éloigné de leur domicile avec plus de sérénité. Quant à la rencontre avec des volontaires civiques aux profils scolaires plus atypiques, c'est une formidable richesse pour les acteurs de l'éducation comme pour les élèves.   Propos recueillis par Magali de Exposito Crédit photo ouest-france.fr  

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