Hugues, 52 ans, mentor depuis trois ans à l’ESA : « Rendre ce qui m’a été donné en aidant des élèves fragiles issus d’une autre culture, c’est tout le sens que je donne au mentorat. »
« Il y a trois ans, j’ai réalisé que le temps que je consacrais au travail ne correspondait pas à mes attentes : il me fallait donner plus de sens à ma vie » raconte Hugues, 52 ans, directeur général d’une entreprise informatique située à Carquefou, près de Nantes. « J’ai tout de suite voulu aider des jeunes : tous n’ont pas les mêmes chances » explique cet ancien bon élève, diplômé de Centrale Lille, conscient d’avoir été élevé dans des conditions privilégiées et de les offrir à ses trois enfants.
La première association qui répond à son offre de mentorat est l’Entraide Scolaire Amicale (ESA). Heureuse coïncidence, il en partage les valeurs : solidarité et respect des cultures. Depuis, chaque semaine, fort des formations suivies à l’association, Hugues se rend au domicile de son élève, dans une cité. Cas pratiques et jeux de rôle lui permettent d’identifier ses blocages. « Un enfant ne progresse pas en répétant une leçon par mimétisme, mais quand il accède au raisonnement. »
Pour autant, Hugues sait qu’il n’existe pas de baguette magique. « Quand mon élève sort d’un contrôle avec la moyenne, c’est déjà une victoire qui nous rend heureux tous les deux. » Autre geste concret : aider les jeunes qu’il accompagne à trouver des stages de troisième. « Faute de réseau, ils ont du mal malgré mes conseils. Alors s’il faut les prendre comme stagiaires dans mon entreprise, je le fais ». Le mentorat, un beau cadeau fait aux jeunes qui en ont besoin ? « Le cadeau, je me le fais à moi-même en étant mentor » sourit-il.
#MoisduMentorat
Un témoignage recueilli par Sylvia Tabet
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