test Chaque année, les « Journées de la persévérance scolaire » mobilisent école, pouvoirs publics et associations. Michel Perron, professeur à l’Université de Chicoutimi (Québec) témoigne de cet événement qui insiste sur le développement personnel des jeunes menacés par le décrochage.
Expliquez-nous ce concept de « persévérance scolaire » que vous avez développé au Québec ?
Michel Perron - Il s’agit de favoriser la continuité dans le parcours éducatif, de la petite enfance jusqu’à l’âge adulte. Une multitude d’acteurs sont mobilisés, à l’échelle locale, régionale et nationale : l’école, les commissions scolaires, l’état, les associations pour faire en sorte que chaque jeune soit accompagné dans son parcours scolaire et dans son développement personnel. Chaque année, sont organisées les Journées de la persévérance scolaire. L’objectif est de mobiliser la communauté autour des jeunes pour leur parler de persévérance, des risques du décrochage scolaire et des avantages d’un diplôme. L’idée c’est que « chaque jeune a besoin d’encouragements quotidiens ».
Qu’est-ce qui permet de faire raccrocher un jeune qui est sorti du système scolaire ?
Michel Perron - Ce qui permet de raccrocher avant tout c’est l’accompagnement de chaque jeune. C’est la façon la plus efficace de le soutenir. Que ce soit par un élève plus âgé, un parent, un éducateur, un enseignant, si le jeune trouve un accompagnateur significatif pour lui, ça l’aidera à raccrocher. Au-delà de cet accompagnement, il est nécessaire d’avoir les politiques publiques qui favorisent ce travail là. La concertation entre les intervenants purement scolaires peut faire une grande différence. Enfin, j’ajouterai la connaissance des facteurs qui mènent au décrochage scolaire. Au Québec, on travaille depuis une dizaine d’années, à partir de travaux de recherche, de travaux scientifiques, qui permettent d’outiller les intervenants, de transférer les connaissances, pour être en mesure de poser les meilleurs gestes possibles, ceux qui font la différence.
Michel Perron, professeur à l'université de Chicoutoumi
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