JRES - Contribution UNSA Education : (R)accrocher les jeunes et les enfants

Comment les acteurs éducatifs peuvent-ils se mobiliser pour le raccrochage scolaire ? Telle est la question posée par l’Afev pour sa traditionnelle journée du refus de l’échec scolaire. Avant de raccrocher, il faut accrocher, et donc donner sens à l’école. Sens pour les professionnels de l’éducation dans leurs métiers différents, sens pour les apprenant·es, pour que toutes et tous viennent à l’école dans un projet commun d’émancipation.

Accrocher à l’école, c’est forcément un projet collectif

L’UNSA Éducation soutient la dimension partenariale de l’action éducative comme le moyen indispensable pour mettre en œuvre un projet commun au service de l’éducation des enfants et des jeunes. Tous les métiers de l’éducation sont amenés à se mobiliser pour ce projet commun. Autant du côté de la transmission des savoirs, que du bien-être matériel, physique et psychique nécessaires pour apprendre. Ces métiers sont des métiers du lien. La relation éducative se construit patiemment dans les classes, et dans tous les espaces des écoles et établissements. Et pour ce faire, le système éducatif a besoin de médecins, d’assistant.es sociaux, d’infirmier.es, de psychologues, de CPE, d’AESH et d’AED, de personnels d’encadrement, de personnels administratifs garant de l’organisation, aux côtés des enseignants. Tous agents, reconnu·s et respecté·s, pour qu’ils puissent pleinement accomplir leurs missions.

Les personnels chargés de l’éducation seront d’autant plus épanouis dans leurs métiers et missions qu’ils auront été formés pour le faire. L’UNSA Éducation  promeut les formations inter-métiers, qui permettent de constituer de véritables collectifs de travail, capables de construire ensemble, leur réflexion et modes d’actions.

Accrocher à l’école, c’est respecter des rythmes éducatifs différents

Pour l’UNSA Éducation, la prise en compte des rythmes de l’enfant et du jeune dans l’organisation des temps d’apprentissage et d’éducation reste une question majeure. Annuels, hebdomadaires et journaliers, cette notion des rythmes, dans toutes ses dimensions, a toujours besoin d’être réfléchie par l’ensemble des acteurs et en faveur de la réussite éducative. L’école rythme le temps du travail en son sein et dans la société toute entière, mais aussi le sommeil, les repas. Les rythmes scolaires imposent largement une hygiène de vie. Se lever, se coucher, déjeuner, dîner, à heures stables. Parce qu’on ne peut pas apprendre tout au long d’une journée de 6 à 8 heures de présence dans ses murs, accrocher à l’école, c’est ménager des temps différents, et enfin admettre que l’éducation n’est pas que scolaire.

Le bien-être ne peut se concevoir sans une complémentarité entre le développement cognitif et psychologique et le développement corporel. Transmission culturelle, activités physiques, manuelles, s’inscrivent aussi dans les temps éducatifs. Les savoirs académiques doivent se combiner avec une capacité de mise en œuvre avec des savoir-faire et des savoir-être. C’est ainsi qu’on pourra développer chez chacune et chacun, le plus grand nombre de compétences. Et ainsi, en ouvrant la voie sur sa propre réussite, trouver sa place dans la société.

L’UNSA Éducation

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