L’étude Crédoc/Injep pour la Djepva d’octobre 2016, place la France en deuxième position sur le continent Européen, après l’Islande en termes de taux d’engagement des jeunes au service de l’intérêt général. Ce chiffre démontre cette fantastique détermination des jeunes de France à s’engager.
Cet engagement des jeunes est d’autant plus remarquable quand il est mis en comparaison avec le sort peu enviable que notre société globalement lui réserve avec un taux de sortie du système éducatif sans diplôme (près de 100 000 jeunes chiffres Educ Nationale), un pourcentage de jeunes de moins de 25 ans au chômage (autour de 25% des jeunes chiffres Ministère du travail), des difficultés à se loger (7 jeunes sur 10 disent avoir des difficultés à se loger chiffres Observatoire de la Jeunesse Solidaire) et une place dans les postes de décision (ex : le nombre de jeunes à l’Assemblée nationale). Nous pouvons rajouter à ce triste constat les fortes discriminations que subissent les jeunes des quartiers populaires et l’isolement des jeunes de milieux ruraux
Malgré cet engagement massif et le sort qu’elle subit, notre société entretien avec à sa jeunesse une relation complexe, ayant sur elle une image souvent négative lui faisant le procès de l’individualisme, de l’égoïsme, de l’absence de repère, de la violence et de la coupure avec société réelle.
https://youtu.be/KeEM9b9mk10
Pour l’Afev, qui démontre concrètement depuis 25 ans la soif d’engagement des jeunes selon des modalités nouvelles avec l’envie d’être utile concrètement ici et maintenant, ce regard sur ces jeunesses n’est plus tenable.
Il apparaît donc essentiel de changer le rapport qu’entretien la société française à ses jeunesses et de réhabiliter leur place au sein de la communauté nationale.
Et c’est en partant de l’engagement concret des jeunes que nous pouvons le faire tout en défendant une autre idée de l’obligation qui ne doit pas selon nous reposer sur les jeunes qui n’ont nulle besoin d’injonction pour s’engager, mais bien sur l’institution afin que notre système éducatif puisse accompagner et permettre à chaque jeune de construire un véritable parcours d’engagement de l’école primaire à l’université.
Ceci aurait pour mérite d’améliorer notre système éducatif en le rendant plus coopératif, favoriserait la reconnaissance de compétences nouvelles pour les élèves et renforcerait la transversalité éducative entre acteurs éducatifs et monde associatif.
Ce Parcours de pratique d’engagement serait progressif :
- A l'école primaire, il serait consacré à l'initiation à l'engagement et à la coopération,
- Au collège à la pratique de l'engagement collectif,
- Au lycée puis à l’université à la pratique de l'engagement individuel,
- Le service civique étant le prolongement naturel pour les jeunes de cet apprentissage progressif.
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