Les 26, 27 et 28 août derniers s’est déroulée à Lille, la deuxième édition du FOREJE, Forum Européen des Jeunes Engagés. Organisé par l’Afev, Graines de France, les Petits Débrouillards et Unis-Cité, en partenariat avec l’Anacej, Animafac et une douzaine d’autres structures, ce rendez-vous a rassemblé près de 1 000 jeunes engagés.
Dans le prolongement du thème « une envie commune de démocratie », traité l’année précédente à Poitiers, le fil conducteur de cette année était « Mieux que vivre ensemble, faire ensemble ». Ce sujet a pu être abordé dans le cadre de séances plénières, de parcours spécifiques ou encore de workshops créant pendant trois jours une véritable ébullition intellectuelle sur le campus de l’université Lille 3.
Lors de la séance inaugurale a été réaffirmée « la nécessité de faire ensemble par l’action ». Cette idée rejoint les propos liminaires de l’universitaire Philippe Meirieu pour qui, « le vivre ensemble » ne doit pas se résumer à une injonction. Ainsi, selon lui, l’interdiction d’une pensée libre et de toutes tentatives de dissidences peuvent-être une forme de « vivre ensemble » pouvant confiner au totalitarisme. De la même manière, la fragmentation de notre société, qui se structure beaucoup autour de communautés d’intérêts, nous rappelle que « le vivre ensemble » peut aussi s’apparenter à une « juxtaposition des indifférences ». Dans ce contexte, « le faire ensemble » apparaît, selon Philippe Meirieu, comme un moyen pour que chacun, dans un collectif, puisse prendre ses responsabilités. Ceci implique une juste répartition des tâches et des rôles. Projetée à une plus grande échelle, cette réflexion conduit notre pédagogue à penser que « dans une démocratie l’autorité c’est la responsabilité ».
La première séance plénière intitulée « vivre ensemble, un problème en France ? » nous a rappelé le degré d’incertitude dans lequel nous vivons à l’échelle de notre pays, mais également au niveau planétaire. Chacun s’est accordé à dire, en cette période quelque peu troublée, que nous devions nous poser la question de « quel monde nous allons laisser à nos enfants et quels enfants allons-nous laisser au monde ? ». Dans ce cadre, la question de l’identité a été posée renvoyant bon nombre d’échanges sur le sujet de la laïcité et la manière dont comment, selon Leyla Arsalan, docteur en sciences politiques, « les identités culturelles, ethniques et religieuses recomposent en permanence les trajectoires sociales des individus ». (...)
Lire la suite en page 11 du numéro 107 d’Universités et Territoires
Par Jérôme Sturla - Crédits photos : communication Afev
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