Cliquez ici pour s'inscrire au débat ORSU Talks "Démocratiser la réussite dans l'enseignement supérieur", le 26 juin prochain 2018 à Paris
Le 26 juin prochain, à Paris, se tiendront les premiers « ORSU Talks », sous le haut patronage de la Ministre Frédérique Vidal et la direction scientifique du sociologue Jules Donzelot. Organisés par l'Observatoire de la Responsabilité sociétale des universités de l'Afev, ces échanges seront dédiés à la problématique « Démocratiser la réussite dans l'enseignement supérieur ». L'occasion de revenir, avec Christophe Paris, directeur général de l'Afev, sur l'Observatoire et le programme Démo'Campus.
Comment est née l'idée de créer les ORSU Talks ?
En créant en 2012 l'Observatoire de la responsabilité sociétale des universités, avec le soutien de la CPU (Conférence des présidents d'université), de l'AVUF (Association des Villes Universitaires de France) et de l'ARF, nous souhaitions développer le lien entre les universités et les quartiers, en faisant prendre conscience aux premières de leur rôle crucial mais aussi aux collectivités locales de l'intérêt des établissements d'enseignement supérieur installés sur leur territoire. La question du savoir est quelque chose de fondamental sur les territoires, et les universités ont bien entendu un rôle à jouer là-dessus. Depuis lors, cette question a vraiment fait son chemin : on trouve des services et des préoccupations sur la Responsabilité sociétale des universités (RSU) dans de nombreux établissements, tandis que les collectivités insèrent de plus en plus souvent les universités dans la dynamique des territoires. Notre intuition était bonne. Aujourd'hui, organiser des ORSU Talks, des échanges sur ce sujet de mieux en mieux connu par les acteurs, s'inscrit dans une réflexion plus large, actuelle, sur l'égalité des territoires, la politique de la ville, etc. Ainsi, cette journée vise à poser la question des universités au prisme de la lutte contre les inégalités, dans la mesure où l'enjeu désormais est moins la démocratisation de l'enseignement supérieur que la démocratisation de la réussite. Or pouvoir ou ne pas pouvoir étudier à l'Université impacte fortement sur les parcours individuels de réussite.Comment s'assurer que ces échanges seront utiles ?
D'abord en s'efforçant de regarder attentivement ce qui se fait à l'extérieur, dans d'autres pays (notamment anglo-saxons, ou à Barcelone), puisque l'enjeu de l'élévation du niveau d'études n'est pas une spécificité franco-française. Certains pays ont mis en place une politique très ascensionnelle, en acculturant les enfants dès l'école primaire, plutôt que de se contenter de paniquer au dernier moment, entre Bac-3 et Bac+3. Démarrer plus tôt nous paraît extrêmement important. Ensuite en veillant à faire système localement : comment arriver à identifier les forces en présence, les acteurs possibles, leurs complémentarités et leurs synergies ? On pourra imaginer les choses nationalement s'il y a, sur ces questions, un fort dynamisme, un net engagement territorial. La métropole de Lyon n'est en effet pas confrontée aux mêmes problématiques que le territoire d'Albi, par exemple.Comment inscrire cette démarche dans le programme Démo'Campus mis en place par l'Afev et ses partenaires ?
Le programme Démo'Campus englobe l'ensemble des actions de l'Afev et de ses partenaires du niveau Bac-5 à Bac+3 pour faire réussir tous les jeunes dans leurs parcours d’étude (préparation, orientation, accompagnement). Aujourd'hui, plusieurs milliers d'élèves sont ainsi suivis individuellement, et plusieurs dizaines de milliers de manière collective. Il s'agit désormais de développer nos actions (par exemple en 4ème et 3ème) tout en continuant à élargir le public de nos actions, notamment en direction des lycées généraux et de la réussite des étudiants en première et deuxième années. Le mot d'ordre, aujourd'hui, c'est la consolidation des attentes, les concrétiser. A ce titre, les Orsu Talks contribueront à déployer, voire à faire encore mieux connaître nos actions : l'Afev est, et doit rester, un partenaire privilégié des universités comme des acteurs de l’Éducation nationale, sur une surface géographique toujours plus vaste, et dès le collège. Propos recueillis par François Perrin Photo : Alexis Brown - UnsplashPartager cet article