“Améliorer le climat scolaire, qui a des conséquences sur l’apprentissage, la confiance en soi et les souhaits d’orientation des jeunes” - UNAF (Union Nationale des Associations Familiales)

L’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales) dont la mission est de représenter l’ensemble des familles françaises et étrangères vivant en France, et de leur rendre des services, s’associe à la Journée du refus de l’échec scolaire 2017 portant sur « le climat scolaire » organisée par l’AFEV. L’école est aujourd’hui perçue comme insuffisamment accueillante et parfois injuste. La consultation des enfants de 6 à 18 ans par l’UNICEF en 2016 montre que si « le cadre scolaire ne semble pas oppressant pour la grande majorité des répondants …, des résultats sont aussi assez préoccupants : 38 % des répondants disent qu’ils peuvent être harcelés ou ennuyés par d’autres enfants ou jeunes et 28 % avouent que des adultes leur font peur ». Le climat scolaire dépend à la fois du fait d’avoir des amis, de se sentir en confiance avec les adultes présents dans l’établissement et de ne pas subir de violences, y compris des micro-violences comme les violences verbales, les vols, les bousculades … dont on sait qu’elles peuvent avoir un impact grave, quoique souvent peu pris en considération. Aujourd’hui surtout, ce qui se passe dans la cour de récréation peut être amplifié sur les réseaux sociaux, conduisant au cyber harcèlement. Face à cette ambiance parfois angoissante, les élèves déclarent ne pas être suffisamment protégés par les adultes, enseignants et autres personnels éducatifs, de l’établissement. Par ailleurs, la scolarité et notamment les notations et les classements, engendrent un climat de compétition, avec des premiers et des derniers, qui pèse sur le climat scolaire. Ce sont souvent les bons élèves d’ailleurs qui sont les plus fréquemment harcelés. Pour améliorer le climat scolaire, qui a des conséquences sur l’apprentissage car la sérénité est une condition essentielle pour bien apprendre, mais aussi sur la confiance en soi et les souhaits d’orientation des jeunes, plusieurs solutions nous paraissement envisageables :
  • Faire apparaitre le climat scolaire comme essentiel dans le projet d’établissement, objet d’une vraie réflexion collective et de projets concrêts.
  • Former les enseignants et le personnel éducatif (qui doivent être en nombre suffisant pour la vie scolaire), afin que tous se sentent responsables du climat scolaire, dans et en dehors de la classe.
  • Eduquer les élèves pour qu’ils deviennent acteurs du bien-vivre ensemble au sein de leur établissement. Des associations comme « Génération médiateurs » qui forment les élèves à la médiation dans la cour de récréation sont à développer. Cette éducation, qui participe à l’éducation civique et citoyenne, devrait commencer dès le primaire.
  • Ouvrir les établissements sur l’extérieur et notamment aux familles, avec la création d’espaces-parents, la présentation régulière des travaux des élèves aux parents (travaux d’arts plastiques, théatre, compétitions sportives …), la participation des parents à certains projets, l’organisation de moments conviviaux type fêtes des familles …
  • Proposer aux élèves et surtout aux collégiens des options ou des modalités qui leur permettent d’exercer la diversité de leurs talents. On reproche souvent au collège de ne préparer qu’à la voie générale par des disciplines abstraites, alors même que les capacités manuelles ou techniques des élèves ne trouvent pas à s’exprimer.
  • Réfléchir à une notation qui soit moins anxiogène, plus encourageante et qui ne mettent pas en compétition les élèves. La conférence de consensus du CNESCO a fait des recommandations qu’il faudrait mettre en pratique : pas de notation chiffrée en primaire, voire même en 6ème, pas de moyenne entre différentes matières voir même dans une matière donnée, car elles manquent de sens (pourquoi compenser la musique par les mathématiques par exemple) …
  • Réfléchir à un aménagement des locaux de manière à les rendre plus accueillants.
Patricia HUMANN, Coordonnatrice du département Education Rémy GUILLEUX, Vice-Président de l’UNAF,  Président du département Education - Jeunesse  
Contribution de l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales) pour la 10ème Journée du refus de l’échec scolaire (JRES)
 
 

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